mercredi 3 novembre 2010

TG Stan - Le Tangible


Assemblage de textes, mixage musique live par Frank Vercruyssen
(textes de Etel Adnan, Mourid Barghouti, John Berger, Mahmoud Darwish et Samih al-Qasim)
mise en scène collective
avec Eve Chems de Brouwer, Mokhallad Rasem, Boutaina Elfekkak, Liz Kinoshita et Federica Porello
et la participation de Tale Dolven et Eid Aziz
au théâtre de la Bastille jusqu'au 14 novembre

C'était mon premier spectacle du TG Stan dont j'ai toujours entendu énormément de bien. Des conceptions collectives, un souci de la mixité, du mélange des genres, un énorme travail en amont et beaucoup de participants. Tout ceci donnait envie grandement.
On retrouve tous ces éléments alléchants dans cette dernière production, mais un singulier sentiment d'inachevé et de confusion en ressort.
Trois danseuses alterneront leurs expressions corporelles avec la récitation de lettres échangées par un couple : un homme et une femme arabes sé
parés par la prison. La femme s'exprime le plus souvent en français et l'homme en arabe, les surtitres traduisent les deux langues sur un écran géant en fond de plateau, qui diffusent aussi des photos (magnifiques) de villes dévastées par la guerre.
La beauté des langues mélangées et les lettres qui sont touchantes, interprétées par des comédiens naturels comme je les aime, et vraiment investis, ne me suffisent pas et rapidement je me sens déroutée par les interprétations chorégraphiques des danseuses que je n'arrive pas à relier au reste.
Au final je me sens partagée par de beaux moments et un sentiment qu'il y a beaucoup de recherches pour arriver à cette présentation (le livret donné à l'entrée est impressionnant) et l'impression de ne pas avoir reçu tout ce qui a voulu être partagé. Peut être le résultat de trop d'éléments mis ensemble et ne faisant pas forcément lien, ou une proposition si riche qu'elle en devient obscure ? C'est un peu dommage car cela m'a tenue à distance alors que l'idée était très belle et que les sujets de la guerre et du moyen orient, doivent à mon sens être d'avantage traités au théâtre comme ailleurs.

Photo Lore Baeten

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