samedi 3 avril 2010

Etrange Cargo

Le festival à la Ménagerie de Verre n'a programmé que des trucs bien.
Yves-Noël Genod, Les chiens de Navarre, Bobée et Ricci & Forte entre autres.

J'ai vu la performance "Rien..." d'Yves-Noël et je me suis dit qu'avec Régy, il était sans doute l'un des metteurs en scène qui osait le plus jouer avec la patience des spectateurs.
Mais étrangement les gens ne sortent pas autant qu'avec Régy. Serait-ce un snobisme ambiant chez son public adoré, de fidèles ? Lorsque l'on voit un tel spectacle je pense qu'on ne peut pas "tout" aimer, et l'on en ressort avec des images, des flashs, des moments.

J'ai aimé la superposition de Jeanne Balibar avec Barbara, les dindons qui entrent en fin de tableau et qui sont tellement drôles qu'ils font le show à eux tous seuls, et nous sommes là à regarder des dindons glousser pendant un quart d'heure, quelle ironie. J'ai aimé cette femme qui fume en regardant la porte, en silence, semblant attendre quelqu'un en vain, que d'échos...

les moins pour moi seront de longs silences et déambulations que je ne comprends pas toujours des comédiennes, qui vont qui viennent, les moments hystériques d'imitation de manga japonais que j'ai trouvé un peu faciles, même si tout le monde riait.

Hier et ce soir Ricci & Forte présentent leur "Wunderkammer soap" mais c'est complet en moins de deux, et j'ai vu le "Dedans, Dehors, David" de David Bobée.
Etrange moment, texte abrupte d'un jeune chanteur pour adolescents, qui se parle à lui même. C'est performé par l'excellente Fanny Catel Channet, très androgyne dans ce rôle de jeune garçon. Derrière elle défile des extraits de commentaires sans doute imité d'une quelconque staracademy.
J'ai adoré la performance de cette comédienne, tant physique que vocale, avec l'ajout du micro, nous sommes suspendus à son souffle et à ses déglutitions, rendant l'atmosphère encore plus malsaine. C'est un voyage halluciné, dans les méandres de la tête d'une star trop jeune et trop fabriquée.
J'ai moins aimé le texte que je trouve parfois insuffisant, et j'ai été frustrée que le propos soit finalement assez extériorisé.

C'est ensuite une déambulation dans l'espace de la Ménagerie de Verre avec plusieurs performances et un DJ, qui m'a un peu moins captivée.



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