tag:blogger.com,1999:blog-69643261023474488312024-03-04T21:40:25.128-08:00Neigeatokyo - blog theatreBlog théâtre et spectacle vivantNeigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.comBlogger77125tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-8335699054511221262019-02-06T01:54:00.002-08:002019-02-06T01:54:35.000-08:00Prochain spectacle SMOKE RINGS<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrhvAeAwUvbkLLSxSAeXEzWtUKahyphenhyphenl6qKKEDFOwtGZ_cM4UUjQkn-EoqjOaiIkGD7UHkVM_cXSxE-8z80eh6YlVZeAKHPSLfSRmoVw9sDmb71Ptc6-BkqGOEPKRC76paenyX_UmmQYHJ3g/s1600/smoke+rings.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1110" data-original-width="750" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrhvAeAwUvbkLLSxSAeXEzWtUKahyphenhyphenl6qKKEDFOwtGZ_cM4UUjQkn-EoqjOaiIkGD7UHkVM_cXSxE-8z80eh6YlVZeAKHPSLfSRmoVw9sDmb71Ptc6-BkqGOEPKRC76paenyX_UmmQYHJ3g/s320/smoke+rings.jpg" width="216" /></a></div>
<br />Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-39815161064220950772017-02-24T06:58:00.003-08:002017-02-24T06:58:53.041-08:00La Recherche... par Yves Noël Genod<b>La Recherche, une étude sur Marcel Proust </b><br />
<b>par Yves Noël Genod aux Bouffes du Nord du 21 au 25 février 2017</b><br />
<br />
Enfin devrait on dire, le retour d'Yves-Noël Genod sur les planches. Lui-même, jouant, déclamant, lisant, s'adressant à son public chéri, enfin car, souvent il ne joue pas, il ne joue plus, il fait jouer les autres les méticuleuses déambulations de son inspiration.<br />
Car Yves-Noël est fabuleux lorsqu'il est sur le plateau. D'abord il y a cette voix, singulière et enjôleuse, totalement en adéquation avec son personnage cabotin, elle nous ensorcelle, au delà de sa volonté même parfois, il me semble. Yves-Noël est une diva, un besoin irrépressible de séduire guide le moindre de ses pas à talons ou pas, il ne s'en défendra pas, c'est une question de désir chez tous les comédiens, un manque infini à combler, on ne vous apprend rien. C'est une telle seconde peau que tout son être tend vers la séduction. Mais elle est accompagnée d'une désarmante innocence qui prend le dessus sur la diablerie. Ensuite il y a sa présence, son aura, sa dégaine blond platine affublée d'un costume entre le ringard et le disco, tout ce qu'il y a de moins discret, sa gestuelle gracile et ses oeillades malines, on a envie de le peindre, d'immortaliser l'empreinte qu'il laisse sur nos rétines, pétillante et sensuelle.<br />
C'est avec tout cela qu'il arpente la petite scène des Bouffes, avec une certaine nonchalance, tablette à la main, lisant, parfois marmonnant, parfois courant après les mots, le délice d'extraits de la littérature de Marcel Proust. Le décor est simple, comme une vieille salle d'attente ou un salon désuet, un calme des objets posés là, la lumière en revanche semble totalement sauvage et inapprivoisée. Elle vit sa vie sur le plateau, changeant de manière impromptue l'ambiance à son seul grès.<br />
Ce qui est un enchantement chez Yves-Noël c'est qu'il n'a peur de rien pourrait on penser. La dernière fois que je l'ai vu dans cet exercice, c'était pour nous lire du Shakespeare ; rien de moins. Maintenant c'est Proust et sa Recherche, nous sommes dans la cour des grands et nous allons prendre le temps justement. Le temps comme il dit, lorsqu'entre deux lectures il s'adresse à nous, en professeur de l'instant "manquerait plus qu'en sortant vous disiez : je n'ai pas vu le temps passer !" Aujourd'hui on a plus le temps de rien, à peine celui de se poser deux heures à écouter du Proust, alors les impatients, circulez... C'est donc avec délice que l'on écoute de savoureux passages, lus et parfois commentés, agrémentés, de remarques qui éclairent la lecture. J'avoue que j'en aurais voulu d'avantage de ses exergues, la pertinence et la malice d'Yves-Noël Genod valent bien le détour, en plus de ses anecdotes sur ses rencontres avec Marguerite Duras qui n'ajoutent pas forcément du poids à sa légitimité, les analyses de textes dont il nous livre quelques miettes sont comme une promesse d'intelligence et d'amusement, dont on ne voit qu'une parcelle.<br />
Nous avons passé un moment précieux, nous ne pouvons en ressortir qu'en ayant envie de relire Proust pour faire durer encore le plaisir d'une littérature dont les mots tentent et parfois y parviennent, à décrire avec perfection l'infini de la palette des émotions humaines. J'espère que ce succès donnera envie à Monsieur Genod de continuer à nous donner parfois ces rendez-vous particuliers, entre nous, une oeuvre et sa transcendance.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGrNPBcLpc3rjr1bQt2f7b7nsc0LX7CUOb-ztebfH4Zx-XCNKB3pPDpsQfVYMRYbMcyQwzDGLyXT6ArEQ60VYcSNTZhPSJlSA1V_WgwaVDawc5Ow1DL0zSXUf6nJtwUsfxHSD5CULYnUvL/s1600/IMG_20170224_154454.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="254" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGrNPBcLpc3rjr1bQt2f7b7nsc0LX7CUOb-ztebfH4Zx-XCNKB3pPDpsQfVYMRYbMcyQwzDGLyXT6ArEQ60VYcSNTZhPSJlSA1V_WgwaVDawc5Ow1DL0zSXUf6nJtwUsfxHSD5CULYnUvL/s320/IMG_20170224_154454.jpg" width="320" /></a></div>
<br />Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-75776659469689372902014-06-04T09:55:00.003-07:002014-06-06T00:30:49.124-07:00Josef Nadj à la Villette<blockquote style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;" type="cite">
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="border-collapse: collapse;"><tbody>
<tr><td style="border: 1.5pt solid rgb(125, 200, 196); margin: 0px; padding: 0cm 5.4pt; width: 674.95pt;" valign="top" width="900"><div class="im" style="color: #500050;">
Entrez dans la maison de <b>Josef Nadj</b>, figure emblématique de la danse contemporaine en France, et retrouvez son bestiaire fantasmagorique, ses clowns muets et ses objets étranges. <b>Un univers onirique et surréaliste</b> où la danse rencontre le free-jazz, le cinéma muet des années 30 et la littérature d’avant-guerre en Europe de l’Est.<u></u><u></u></div>
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<div class="im" style="color: #500050;">
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<div class="MsoNormal">
<b>Nadj à la Villette</b>, c’est quatre propositions artistiques présentées dans la Grande halle <b>du 16 au 28 juin </b>:<u></u><u></u></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
- <b><i><span style="color: #7dc8c4;">Les Philosophes</span></i></b>, un spectacle de Josef Nadj où l’image et la danse se rencontrent autour de la figure du père dans une scénographie circulaire originale ;<u></u><u></u></div>
<div class="MsoNormal">
- <b><i><span style="color: #7dc8c4;">Ozoon</span></i></b>, un spectacle de Josef Nadj liant mouvement et musique free-jazz où l’humain fait face à sa propre animalité ;<u></u><u></u></div>
<div class="MsoNormal">
- <b><i><span style="color: #7dc8c4;">Elégia</span></i></b>, un concert pour 6 musiciens sur une composition originale d’Akosh Szelevényi, suivi de la projection du film <i>Elegia</i><span style="color: #7dc8c4;"> </span>de Zoltàn Huszàrik, cinéaste expérimental hongrois;<u></u><u></u></div>
<div class="MsoNormal">
- <b><span style="color: #7dc8c4;">Une exposition</span></b> où l’on retrouve les créations plastiques et filmographiques du chorégraphe, accessible avant ou après un spectacle sur présentation de votre billet.</div>
</div>
</td></tr>
</tbody></table>
</blockquote>
<br />
Josef Nadj est pour moi l'un des chorégraphes les plus incontournables de notre époque.<br />
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A relire les articles dans les archives des précédents spectacles.<br />
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Tarifs préférentiels aux lecteurs du blog :<br />
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OFFRE PRIVILEGIEE POUR DECOUVRIR NADJ à LA VILLETTE</div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i>Les philosophes / Ozoon</i> : 20€ au lieu de 26€ par spectacle</div>
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<i>Elegia</i> : 16€ au lieu de 20€</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Réservation indispensable au 01 40 03 75 75</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Code à donner lors de la réservation : 33 62 63</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Offre limitée à 2 billets par personne et par spectacle sur présentation de cette newsletter imprimée dans la limite des places disponibles</div>
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<br />Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-51316430904782704272013-11-22T04:57:00.000-08:002013-11-27T04:58:27.541-08:00Jerk - Vienne - Cooper - CapdevielleD'après une nouvelle de Dennis Cooper, une conception et mise en scène de Gisèle Vienne<br />
en collaboration et interprété par Jonathan Capdevielle<br />
Au théâtre de la Bastille jusqu'au 23 novembre 2013<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidZ92WHvVjqJdtLa_Xoko5f0cjbcUnvB03AxB8_SyRbeMtYYly5C5KJnasuuKB3XlLOanwVC2SDaNcLgfXW7BoxpaUpJPxB9qCchEuQQtBctub6ET96kOk8LpcxguO852RkCBfDiIYKjkR/s1600/jerk.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidZ92WHvVjqJdtLa_Xoko5f0cjbcUnvB03AxB8_SyRbeMtYYly5C5KJnasuuKB3XlLOanwVC2SDaNcLgfXW7BoxpaUpJPxB9qCchEuQQtBctub6ET96kOk8LpcxguO852RkCBfDiIYKjkR/s320/jerk.png" width="271" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: xx-small;">photo Alain Monot</span></div>
<br />
C'est un petit être qui semble timide et doux qui prend la parole, face à nous, assis sur une chaise, un sac de voyage à ses côtés. On nous a remis un fascicule avec des textes, il nous invite à lire un premier extrait. Et puis il se propose de jouer la suite avec ses marionnettes, en toute innocence…<br />
<br />
Le sang se glace rapidement et Jonathan Capdevielle commence son petit spectacle. Avec des peluches et des petits garçons de porcelaine, il nous raconte l'horreur… En l'espace de quelques minutes, nous sommes plongés dans un pur cauchemar, que même l'irréel des marionnettes ne dissipe pas. Trois jeunes gens en tuent d'autres… Ses mimiques, ses bruitages, sa gestuelle suggestive sont d'une efficacité redoutable, on le souhaiterait moins doué, on a envie de partir, certains sortent…<br />
<br />
Puis le deuxième texte, tout ceci tiré d'une nouvelle, d'une histoire vraie, un serial killer américain et ses complices qui ont assassiné pas moins de 27 jeunes hommes dans les années 70 et qui ont fini par s'entretuer. La performance de Jonathan Capdeville dure 50 minutes et elles sont douloureuses. Nous oscillons entre la fascination exercée par cet acteur exceptionnel, qui finit son interprétation en ventriloquie, ce qui rend le texte encore plus empoisonné, une voix qui vient du ventre, qui vient d'où, première fois de nos vies que l'on assiste à cela, un ventriloque qui ne plaisante pas, et l'abomination de ce qu'il raconte qui rend encore plus indécente sa performance.<br />
<br />
C'est une grande claque, un dérangement intérieur, un coup réussit pour moi car j'ai été profondément remuée, une admiration sans borne pour le comédien qui se livre entièrement dans une telle performance. Une leçon pour tous ces acteurs surfaits qui restent en surface. Mais d'un autre côté, je reste dubitative sur le texte, le travail de Dennis Cooper m'a toujours laissée assez indifférente, mais aussi sur le fondement de raconter une telle histoire. Le spectacle est comme une grande baffe donnée par un inconnu : ça touche son but, on reste éberlué, mais on se demande vraiment pourquoi.Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-64734810436350301502013-11-16T08:21:00.000-08:002013-11-27T04:59:09.145-08:00Swamp Club - Quesne - Vivarium Studioavec Isabelle Angotti, Snaebjörn Brynjarsson, Yvan Clédat, Cyril Gomez-Mathieu, Ola Maciejwska, emilien Tessier, Gaëtan Vourc'h, Quatuor à corde différent selon les lieux<br />
Mise en scène et scenographie Philippe Quesne<br />
<br />
Au théâtre de Gennevilliers jusqu'au 17 novembre 2013<br />
A forum du Blanc Mesnil les 21 et 22 novembre 2013 et en tournée dans toute la France<br />
Les dates <a href="http://www.vivariumstudio.net/calendar2012-201.html">ICI</a><br />
<br />
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Un vivarium c'est un lieu d'expérimentation où grouillent toutes sortes d'êtres vivants. Le nom de la compagnie de Philippe Quesne est déjà en soi une présentation de son travail. Une recherche incessante sur le vivant et son environnement.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ce spectacle il s'agit d'observer une équipe d'artistes et un lieu qui les accueille en résidence. Quelque soit le contexte imaginé par Philippe Quesne, un marais, des animaux, des vapeurs, une humidité, on ne peut que chercher la métaphore filée partout. On entre dans un univers à tiroirs et c'est nous qui sommes aux commandes. Celles de notre imaginaire, de notre culture politique et artistique, de nos espoirs sur l'avenir.</div>
<div style="text-align: justify;">
Philippe Quesne et ses comédiens totalement libres et spontanés, ont l'audace de prendre le temps, de nous offrir ce qu'il y a à voir, sans trop nous mâcher le travail. Le rythme de la rêverie s'impose, la musique classique jouée par le quatuor nous plonge dans une ambiance d'une qualité particulière, le sauna qu'investissent les acteurs provoque un sentiment d'oisiveté et de détente qui sont pourtant à l'encontre de l'idée que l'on se fait d'une résidence d'artistes... Vraiment ?... La mine d'or qui alimente le lieu et les rend riches et autonome nous porte à rêver et bien entendu nous fait grincer des dents.</div>
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOwWVpj2B3JMhXF8oEdUHGVLCMULodJlYDsEfpaUaatFMSNwLPaNgY2YJV6RaqP1oq-K100qILnvddS7KLO3qBzOzDnrnIOjAE-fa43_3kPsX8Tm-kdjmUHFqNQJ3pWpNiJexJrh-DYmuz/s1600/Image+13.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOwWVpj2B3JMhXF8oEdUHGVLCMULodJlYDsEfpaUaatFMSNwLPaNgY2YJV6RaqP1oq-K100qILnvddS7KLO3qBzOzDnrnIOjAE-fa43_3kPsX8Tm-kdjmUHFqNQJ3pWpNiJexJrh-DYmuz/s320/Image+13.png" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: xx-small;">Photo Vivarium Studio</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: xx-small;"><br /></span></div>
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Le talent de Philippe Quesne c'est la douceur, la gentillesse avec laquelle il nous prend par la main et nous montre un monde finalement terrifiant, les comédiens sont comme des enfants qui jouent dans un décor mais tout résonne de manière si réelle que nous ne pouvons pas ne pas réfléchir aux messages politiques dispensés. Un monde ou merveille et absurdité se cotoient, où une taupe géante est le thermomètre du danger à venir, où l'apocalypse n'est pas loin, et "on dirait qu'on pourrait s'en protéger..." On ne sait jamais ce qui est ironique ou sérieux, ce qui est dérisoire ou fondamental... Les repères sont mélangés et nous rappellent à quel point ils le sont tout autant dans la vie réelle.</div>
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La fin advient, dans un vacarme effrayant, en contrepoint de la torpeur précédente.</div>
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<br /></div>
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A voir à suivre, Philippe Quesne et ses lutins, ont toujours quelque chose du monde à nous montrer.</div>
<br />
<br />Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-60197300488430380182013-05-09T07:57:00.000-07:002013-05-09T07:58:00.769-07:00The four seasons Restaurant - Castellucci <div style="text-align: justify;">
Une création de Roméo Castellucci d'après le poème d'Hölderlin "Empédocle"</div>
<div style="text-align: justify;">
avec Chiara Causa, Silvia Costa, Laura Dondoli, Irene Petris et des figurantes : Myriam Sokoloff, Carlotta Moraru, Marine Granat, Marie Dissais, Moira Dalant et Clara Chabalier</div>
<div style="text-align: justify;">
Musique Scott Gibbons</div>
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Jusqu'au 27 avril 2013 au Théâtre de la Ville</div>
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<br /></div>
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Voici un spectacle qui est à la fois singulier et dense. Apparemment c'est une habitude chez Roméo Castellucci, c'est la première fois que je voyais une de ses créations et j'étais assez impatiente. Ce qu'il en ressort en premier lieu c'est la richesse de l'ensemble. Que cela soit le travail sur le texte, le jeu, les costumes, les intermèdes, les images, les références... On sort de l'indigence théâtrale qui nous envahit de plus en plus ces derniers temps. Enfin, on respire, quelqu'un qui travaille tout un ensemble et qui nourrit le spectateur tant en réflexions philosophiques, métaphysique, esthétique, littéraire et poétique, physique, théâtrale, politique... tout en allégories et associations intenses. Tout fait sens et se lie pour nous raconter une histoire, nous interroger, nous effleurer, mais aussi nous surprendre et nous ravir.</div>
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<br /></div>
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Cela commence par la métaphysique. Un rythme assourdissant nous enveloppe, c'est presque un coeur qui bat si ce n'était le "bruit" qui l'accompagne, une irrégularité et un ensemble de sons inouis perturbent nos sens. Heureusement un texte défile et nous nous y accrochons. Il s'agit du son que font les matières qui rebondissent au bord des trous noirs, au lieu de s'y laisser absorber. Immédiatement l'on peut faire le rapprochement avec la résistance artistique, le geste de Rothko qui refuse d'accrocher ses toiles et en écho, même par opposition, celui d'Empédocle qui lui en se jetant dans l'Etna, résiste aussi à sa manière. Le ton est donc donné, c'est un spectacle qui déploie des fils à tirer ou à suivre, des résonances, des liens entre les images que Castellucci distillera... </div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqlwJKYDbKWn8Lu0LSNN5E2-i2Qrh7PCP4wCQa1VmGKy-LVyEMCii3ubHzyoPm7aCC_HMfFlQO6onDpqSzrAqz0kG9uQ03fcLXLzRwi11ayB38eFcfWpKUlV4eCallYnM1nMmT-X_9xHyZ/s1600/Image+4.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="319" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqlwJKYDbKWn8Lu0LSNN5E2-i2Qrh7PCP4wCQa1VmGKy-LVyEMCii3ubHzyoPm7aCC_HMfFlQO6onDpqSzrAqz0kG9uQ03fcLXLzRwi11ayB38eFcfWpKUlV4eCallYnM1nMmT-X_9xHyZ/s320/Image+4.png" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial; font-size: 10px; font-style: italic; line-height: 19px;"><span class="Apple-style-span" style="color: #444444;">Christophe Raynaud de Lage</span></span></div>
<br />
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Puis un autre geste, celui de se couper la langue, des femmes vêtues comme des travailleuses d'un temps ancien, elles pourraient être russes, ou chinoises, ou italiennes... sous une dictature, un brassard rouge à leur bras, répètent ensemble le texte d'Hölderlin, sur Empédocle et tout en poses, en gestuelle précises et exagérées. Elles sont toutes les femmes, elles sont tous les hommes, les résistants et ceux qui suivent, les rebelles et les suiveurs, elles sont l'humanité. Chacun y lira son histoire, les mots sont prétextes, la magie et la force de Castellucci est de tenter une création humaniste. Il y a tant de parallèles, de références, d'images et de mots qui rassemblent et font écho en nous à tout ce que nous connaissons de l'art et de la politique qu'il est impossible de les énumérer ici. Ces femmes sont magnifiques et le texte même si nous ne pouvons que l'effleurer dans sa rapide énonciation et sa complexité, nous berce dans la manière du dire qu'elles emploient. Une grande douceur émane d'elles en enfin, elles renaissent, elles dansent ou bien elles s'englobent... La poésie de leurs mouvements nous prend aussi, pour peu que l'on s'y glisse. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Enfin le tourbillon se re-déploie et dans un vacarme assourdissant, une vision d'épinal apparaît dans un volcan, une répétition de la fin, un geste qui rappelle celui d'Empédocle, une libération, nous sommes envahis, terrassés, soulevés... Tout disparaît et nous n'entendons plus qu'une énorme soufflerie, une allégorie grandeur nature envahit le plateau, plus rien n'existe d'autre. Nous ne sommes plus que dans la sensation, comme au début du spectacle, la boucle bouclée, notre imaginaire saisit et nos sens ravis. Au creux du volcan et de la mort, les femmes nues réapparaissent, et un visage terne et souriant nous glace. Chacun ici encore une fois, peut se raconter ce qu'il veut. Castellucci nous prend en otage avec des références innombrables que l'on ne peut pas toutes saisir, mais en même temps il nous livre tant à réfléchir que l'on ne peut que chérir cet immense travail. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-36997799004942147562013-04-24T03:25:00.003-07:002013-04-24T03:26:01.905-07:00Anamorphosis - Quesne"Anamorphosis" conception et mise en scène Philippe Quesne, collaboration artistique Cyril Gomez-Mathieu, avec Ami Chong, Yuko Kibiki, Makiko Murata et Mao Nakamura<br />
Jusqu'au 26 avril 2013 au Théâtre de Gennevilliers.<br />
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Il est toujours question de bulle dans le travail de Philippe Quesne, une sorte de parenthèse dans le temps et dans l'espace. C'est peut-être aussi la mission du théâtre que de nous extraire de la simple banalité. Nous observons le processus créatif de quatre jeunes femmes, groupe de rock japonais, qui cherche l'inspiration pour leur prochaine chanson. Ce qui est très original, c'est que l'on décortique concrètement tout ce qui pourrait composer une écriture, comme si l'imaginaire prenait soudain forme devant nous. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le temps prend le temps, les jeunes femmes plongent dans leur univers, et tout en douceur vont explorer leur inspiration. Avec une pointe de juvénilité, elles jouent comme dans l'enfance, les petites parties de leur création, que l'on imagine ensuite devenir des strophes, une histoire racontée dans une chanson. </div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiv5-EQAhcRtErauofAePMCzgiNYLveXKdd6fBjJvj7OD2zmt2IY2gY0y98-vyq1eVTRCjpvyeyYq_g7mX7xTuis4nPlVfyK7ml0ZT5HMOf_K_ndJaWMGTOm2NpCOgCiUiHPbEn5uSgk6d7/s1600/anamorphosis4_TT.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiv5-EQAhcRtErauofAePMCzgiNYLveXKdd6fBjJvj7OD2zmt2IY2gY0y98-vyq1eVTRCjpvyeyYq_g7mX7xTuis4nPlVfyK7ml0ZT5HMOf_K_ndJaWMGTOm2NpCOgCiUiHPbEn5uSgk6d7/s320/anamorphosis4_TT.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: xx-small;">photo vivarium studio</span></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est un spectacle très fin et précis, avec quelques notes politiques toujours en suggestions et non en frontalité, avec habileté comme sait le faire Philippe Quesne dans toutes ses créations. On aurait envie de les rejoindre pour jouer avec elles, sans toutefois oser les déranger, un véritable équilibre émane de ces scènes. Comme si le processus créatif n'était qu'un jeu d'enfant... La musique, ou parfois la nappe de sons nous enveloppe, tout est tellement en place. Voila donc une petite luciole dans la nuit, qu'il faut récupérer avec précaution dans ses mains, une ambiance toute japonaise et délicate, un très chouette moment !</div>
<br />Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-11921662562651160662013-03-28T07:16:00.001-07:002013-03-28T07:16:25.294-07:00Memento Mori - Rambert - Godin<div style="text-align: justify;">
Memento Mori de Pascal Rambert, et création lumières Yves Godin, musique Alexandre Meyer</div>
<div style="text-align: justify;">
avec<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"> </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: Times, 'Times New Roman', serif;">Elmer</span><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"> Bäck, Rasmus Slätis, Anders Carlsson, Jakob Öhrman et Lorenzo De Angelis.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Au théâtre de Gennevilliers du 27 mars au 6 avril 2013</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Ce n'est pas un spectacle, c'est une expérience. C'est un moment qu'il faut vivre et s'approprier, personne ne verra la même chose. Il faut un peu de calme et de patience (cela nous manque n'est-ce pas dans ces vies...), poser le souffle, se détendre, c'est un moment de spectateur qu'il faut investir de sa personne, physiquement. Nous sommes plongés dans le noir, mais le vrai, et non pas celui qui est vaguement éclairé par une sortie de secours, qui nous perturbe la concentration, ni un noir qui précéderait aux trois coups, un noir théâtral non, c'est un noir foetal. Un retour aux sources, une plongée en soi, et le besoin de s'habituer... Pendant quelques minutes la tentation est de fermer les yeux est là, comme si le noir était insoutenable à regarder. Et voici que l'on s'interroge, sur ses propres réactions, le noir comme un miroir, comme révélateur. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Et puis soudain il semblerait que l'on aperçoive enfin quelque chose. Mais nous n'en sommes pas sûrs... On finissait par s'y faire, ce cocon, qui ne laissait passer que les sons, d'une salle qui tousse ou chuchote mais aussi parfois se tait. Comme une forme, les yeux essayent de distinguer, et puis une autre et au bout d'un temps, des hommes. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">C'est une expérience rétinienne, les yeux impriment des corps, des gestes, qui se fondent au noir, ou resurgissent ça et là, on est perdu. La nappe de son s'élève, nous sommes aux aguets bien sûr, nous voulons voir, mais quoi ? Ce n'est qu'un jeu de formes, du clair, de l'obscur, du noir sur du clair, de la chair sur de l'ombre... Les balbutiements du langage du corps, les hésitations de la danse, les premiers contacts, que veulent dire ces gestuelles d'âmes qui semblent évoluer sans heurts dans un espace qu'elles habitent ? C'est donc une expérience intime et physique que l'on fait lors de ce spectacle, dont on ne peut publier aucune photo car elles ne restent que dans notre mémoire, sensorielle essentiellement. Un vrai coup de maître du créateur lumière Yves Godin qui peint le spectacle, une création originale d'un metteur en scène qui explore décidément l'humain sous toutes ses formes et un exploit de la part de performers qui évoluent sans beaucoup de repères. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="line-height: 18px;">Un moment rare dont on s'enveloppe et que l'on garde ensuite au fond de soi, comme quelque chose que l'on a aperçu au loin mais dont on n'est pas certain, et qui laisse une trace.</span></div>
Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-57351923769607869112013-03-20T01:44:00.001-07:002013-03-20T01:50:28.336-07:00Avignon 2013 Avant-Programme<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPf4qqFYA68YxdPpcZOevmr_0It2u1en2ba8xv6I_K8g8rYNIY9ageVRFRCp8DO0JD7lE7Vwdd2Br98Vum6T0s7GdFw6TJBMI0hiV6sjs9jr79aemO5oC0gzNNPVVyPPorAy4jV8-u2N3S/s1600/Image+3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPf4qqFYA68YxdPpcZOevmr_0It2u1en2ba8xv6I_K8g8rYNIY9ageVRFRCp8DO0JD7lE7Vwdd2Br98Vum6T0s7GdFw6TJBMI0hiV6sjs9jr79aemO5oC0gzNNPVVyPPorAy4jV8-u2N3S/s320/Image+3.png" width="271" /></a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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19 mars 2013 au théâtre de Gennevilliers, Hortense Archambault et Vincent Baudriller présentaient, accompagnés de leurs deux artistes associés Stanislas Nordey et Dieudonné Niangouna, l'avant programme du festival 2013. Cette 67e édition sera également la dernière qu'ils programmeront puisque Olivier Py sera le prochain directeur. Sans doute un tournant à 180° de programmation est à venir, mais c'est un autre débat ! </div>
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<br /></div>
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Pour cette 67e édition, le continent Africain sera largement à l'honneur (pas moins de 10 artistes), grâce à l'un des artistes associés, Dieudonné Niangouna, auteur, metteur en scène et comédien venant du Congo. A noter également des habitués et des grands "pontes" du festival, très souvent invités par Hortense Archambault et Vincent Baudriller, qui viendront comme pour faire un dernier tour d'honneur, donner parfois qu'une seule représentation (ex : Castellucci, Cassiers, Cadiot, Delbono, Fabre, Marthaler, Nauzyciel, Ostermeier etc...). Sinon nous retrouverons aussi avec joie Falke Richter, Angélica Liddel, Warlikowski, Philippe Quesne, entre autres, et bien sûr des spectacles de et avec Stanislas Nordey. </div>
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<br /></div>
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L'Afrique à l'honneur, comme un clin d'oeil à l'Europe en crise, un continent qui ne connaît que ça, la crise, qui se bat et se débat, un continent entier dans la rage du dire, du faire, du vivre... On pré-sent que ces spectacles, pour beaucoup inconnus de nous devraient, sinon nous bousculer, au moins nous interpeller. Peut-être un rappel à l'ordre avant de passer la main sur les missions du théâtre, les messages politique et humains, le corps comme étendard, les besoins d'appel, les tentatives de remuer et de faire bouger les consciences... Avignon sera noire pour ce dernier festival, comme un cri rageur...</div>
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<br /></div>
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A noter la création d'un nouvel espace, la FabricA, lieu de répétition, de résidence à l'année, voulu et conçu par Hortense Archambault et Vincent Baudriller, qui sera une scène de représentation pendant le festival. Inaugurée le 5 juillet, cette salle permettra de faire des représentations avec une vraie hauteur sous plafond, et des répétitions de la taille de la cour d'honneur pour les troupes. </div>
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<br /></div>
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Le détail du pré-programme <a href="http://www.festival-avignon.com/fr/Prog">ICI</a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-30280474332751353742013-03-04T07:38:00.003-08:002013-03-28T07:17:23.033-07:00Laetitia Dosch fait péter...<div style="text-align: justify;">
"Laetitia Dosch refait péter Artdanthé" au théâtre de Vanves, le 8 mars 2013, 19h30</div>
<div style="text-align: justify;">
Une création de Laetitia Dosch et Anne Steffens, d'après un projet initial de Laetitia Dosch et François Gremaud</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comment dire ? Laetitia Dosch se lance dans un one woman show, elle va nous faire rire c'est sûr, elle nous le promet, elle s'y engage... Elle va faire des tonnes de blagues, et puis des très drôles, des blagues qui grincent, les meilleures... Elle utilise l'humour noir, elle se moque des minorités, elle y va à fond, tout le monde y passe... Les handicapés, les juifs, les étrangers, bref, ici pas de politiquement correct, on n'est pas là pour ça... On est là pourquoi d'ailleurs ? Et puis de quoi parle-t-elle ? Et puis de quoi rions nous ? Pourquoi avons nous perdu cet humour très limite, ou encore n'est-ce pas mieux finalement de ne pas rire de tout...?</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dès les premières minutes le spectateur est sournoisement pris dans des questionnements infinis comme je les aime... Qu'est-ce que la prise de parole en public ? Qu'est-de que l'engagement au théâtre ? Qui assume le "dire" ? Laetitia Dosch n'y va pas par quatre chemins, ni avec le dos de la cuiller, n'y va pas de main morte etc... Toutes les expressions peuvent y passer. Elle joue, avec nous, avec nos idées reçues, et celles pas encore reçues d'ailleurs, elle trifouille, elle rit, elle se rit de nous, elle nous invite à rire, ou pas ? On est embarqué, on ne peut faire autrement et c'est là sa force, dissimulée derrière une hystérie grinçante, irritante, dérangeante...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Laetitia Dosch ne fait donc pas de one woman show, et notre rire n'en est pas vraiment un. Le regard que l'on aura sur elle, sur sa folie, sur ses extrêmes, est comme un miroir qu'elle nous tend. Jusqu'au bout elle saura nous surprendre et nous amener à nous voir autrement, comme spectateurs, comme voyeurs, comme membres d'une société qui est responsable du regard qu'elle porte sur les autres.</div>
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<br /></div>
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A ne pas rater !</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNyg2q8-l7ol0SXFVReeDlbWrJzmUGJs13-MQ9ZW_qOhGU2MGHLRy0GdCuoAtPgBTWVUL-9EfRmlJlARMGJsjOjevuN0MPAaqByXLBGH1w14pu7GEBgj1f3EspqxVO-jS6H1vLCq5c31Fw/s1600/Image+9.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="196" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNyg2q8-l7ol0SXFVReeDlbWrJzmUGJs13-MQ9ZW_qOhGU2MGHLRy0GdCuoAtPgBTWVUL-9EfRmlJlARMGJsjOjevuN0MPAaqByXLBGH1w14pu7GEBgj1f3EspqxVO-jS6H1vLCq5c31Fw/s320/Image+9.png" width="320" /></a></div>
<br />Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-19899092436516044052012-10-16T02:56:00.005-07:002012-10-16T03:05:09.872-07:00La barque le soir - Vesaas - Régy<div style="text-align: justify;">
avec Yann Boudaud<br />
et Olivier Bonnefoy et Nichan Moumdjian<br />
lumières Remi Godfroy<br />
scénographie Sallahdyn Khatir<br />
son Philippe Cachia<br />
mise en scène Claude Régy<br />
aux ateliers Berthier jusqu'au 3 novembre 2012<br />
<br />
Ce n'est pas facile de s'exprimer sur le travail de Claude Régy car il nous fait vivre une expérience toute personnelle et sensorielle, un voyage intérieur dont le témoignage est subjectif. </div>
<div style="text-align: justify;">
Nous pouvons commencer par ce qui a sans doute inspiré le metteur en scène : le texte sublime de l'auteur. Nous est présenté ici un court extrait tiré de "La barque le soir" de l'écrivain Norvégien Tarjei Vesaas, relatant la tombée à l'eau d'un homme, sa dérive et son sauvetage. C'est un auteur qui nécessiterait à lui seul un article, tant son écriture est saisissante de beauté et de poésie. Il a un talent de précision rare, qui rend la lecture très visuelle, ceci est précieux au théâtre et invite à toutes les imaginations. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour porter ce texte magnifique, Claude Régy a créé un écrin. Nous sommes installés dans la pénombre, une faible lumière rouge sombre baigne l'espace et nous enveloppe. On devine une traverse blanche de part en part et une bâche de plastique suspendue évoque par ses mouvements irréguliers, comme une forêt sous la neige. Un presque silence règne, désiré par le metteur en scène, précisé à l'entrée, quelques spectateurs chuchotent malgré tout. Une torpeur nous saisit, effet sans doute voulu également, une invitation à la rêverie.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le comédien paraît enfin et nous emmène loin. Il entre dans une concentration absolue de ce qu'il a à dire, nous suspend à ses mots rendus indispensables par cette mise en scène. Il dessine parfois quelques gestes qui accompagnent ce qu'il raconte comme on tient délicatement un enfant par la main lorsqu'il fait ses premiers pas. </div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqXhofaZpHrjeJZvotigfwetQWLXtMnjB7VQcSeKBIGvBGpCqDuLuSS_U2XpQgwSvyQUEj0lVd4psiOSCjrZYrbkcbE5iE9ss-zD6oSM8GLwOMEj8Uk6TSd9XNxlCUQWs1rKXbIbcylam9/s1600/Victor+Pascal.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqXhofaZpHrjeJZvotigfwetQWLXtMnjB7VQcSeKBIGvBGpCqDuLuSS_U2XpQgwSvyQUEj0lVd4psiOSCjrZYrbkcbE5iE9ss-zD6oSM8GLwOMEj8Uk6TSd9XNxlCUQWs1rKXbIbcylam9/s320/Victor+Pascal.png" width="212" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: xx-small;">photo Pascal Victor</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
L'histoire de cet homme qui glisse, qui coule, qui remonte, qui s'agrippe, qui se noie presque, qui revient... nous sommes à la fois haletants à son devenir, tout en étant bercés par les mots et la lenteur des gestes. Le drame qui se déroule contraste par la délicatesse de la présentation et la somnolence provoquée par la concentration, la pénombre, l'articulation des mots. On tente d'interpréter les lignes entre les lignes de ce texte, parfois en vain, nous sommes nous mêmes attirés par les profondeurs, nous glissons... Les nappes de sons qui entourent le comédiens et nous portent ou nous réveillent, sont parfaitement ajustées comme cette lumière qui n'est que nuances d'obscurités. Tout un travail d'orfèvres pour chacun des intervenants de ce spectacle. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Soudain des grognements de l'acteur nous tirent de la rêverie. Un chien, un chien, nous sommes au théâtre voyons ! Nous l'aurions presque oublié ! Ce passage est très concret, très vivant, remuant, dérangeant. Décidément Régy souhaite nous secouer tant qu'il le peut, par tous les moyens. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce qui est étonnant dans ces mises en scènes, auxquelles on s'habitue, ou pas, qui nous dérangent ou nous subjuguent, c'est l'emprise inconsciente que cela a sur nous. Il y a un par delà le texte, un au delà du théâtre, une tentative de rejoindre quelque chose chez nous qui vibrerait, ensemble, ou dans une solitude, mais qui serait une expérience "bullaire" et troublante pour peu qu'on s'y laisse glisser. A la fois nous ne sommes pas habitués à cela au théâtre, à la fois n'est-ce pas la mission du théâtre ? Régy reste un grand génie de la mise en scène à savourer encore tant qu'il est là.</div>
<br />
A saluer bien sûr la performance du comédien qui est exceptionnel et qui transcende le texte dans un justesse éblouissante.<br />
<br />
<br />
<br />Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-54335511773239294862012-09-18T03:16:00.001-07:002012-09-18T03:16:24.851-07:00Saison 12/13 recommandations<div style="text-align: justify;">
Voici par théâtre, ce que je pense aller voir cette saison, si j'arrive à obtenir des places car il me semble que pour certains théâtres, c'est de plus en plus compliqué (je parle de places payantes bien sûr).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<u>Le théâtre de Gennevilliers :</u></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- 4 solos de Jan Fabre du 23 novembre au 2 décembre 2012</div>
<div style="text-align: justify;">
Même si son travail est parfois extrême, il fait du bien en secouant les puces des français bien trop politiquement correct. Même si parfois à "trop montrer", on coupe l'imaginaire des spectateurs, il y a une recherche des limites qui m'intéresse.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- "Muerte y reencarnacion en un cowboy" de Rodrigo Garcia du 11 au 19 janvier 2013</div>
<div style="text-align: justify;">
Quelque chose me dit que les bouddhistes ne viendront pas protester contre une vision trop crue de la réincarnation, ce spectacle devrait se dérouler dans le calme comparé à celui de l'an passé, où les catholiques intégristes avaient vraiment fait preuve d'un grand manque de tolérance. Les spectacles de Rodrigo Garcia sont toujours très critique face à la société contemporaine, mais si ce n'est pas le travail de l'art de le faire, alors qui ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- "Memento Mori" de Pascal Rambert du 27 mars au 17 avril 2013</div>
<div style="text-align: justify;">
Après un spectacle tout en mots et en maux de l'an passé, voici un spectacle tout en gestes et en corps, ce qui n'empêche pas tous les spectacles de Pascal Rambert d'être en mots, en maux et en corps. Encore...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- "Retours du Japon" du 12 au 26 avril 2013 avec un spectacle de Christophe Fiat, petit génie du théâtre qui réussit tout ce qu'il fait alors qu'il débute et une pièce très attendue de Philippe Quesne qui tourne maintenant tellement à l'étranger qu'il nous manque bien par chez nous. A voir car ici nous avons la crème de l'avant garde française, comme toujours programmée à Gennevilliers.</div>
<br />
Réservation et abonnements sur : <a href="http://www.theatre2gennevilliers.com/2012-13/">Le Site du Théâtre de Gennevilliers</a><br />
<br />
<u>Le théâtre de l'Odéon :</u><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
- "Glaube, Liebe, Hoffnung" de Christoph Marthaler du 14 au 21 septembre 2012</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce sont toujours de petites merveilles de musique et d'absurde que nous propose ce metteur en scène si difficile à voir, tout est archi complet, je n'irai malheureusement pas mais je voulais quand même le signaler.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- "La barque le soir" de Claude Régy d'après un texte de Tarjei Vesaas du 27 septembre au 3 novembre 2012</div>
<div style="text-align: justify;">
Les spectacles de Claude Régy sont des bijoux, des moments uniques et il ne faut pas les rater, car un jour il n'y en aura plus. Même s'ils sont difficiles d'accès et demandent au spectateur de s'impliquer et de renoncer à sa passivité habituelle, cela vaut toujours le coup de se laisser déranger par un metteur en scène hors du commun, qui a compris le mot langage.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Une création de Joël Pommerat du 17 janvier au 3 mars 2013 à ne pas rater même si l'on ne sait pas encore de quoi il s'agit.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Abonnement ou réservation 14 jours avant le spectacle sur place</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<u>Le théâtre de la Bastille :</u><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Cette année ce théâtre ne programme que des auteurs ou metteurs en scène que je ne connais pas (ou très peu) donc je pense aller voir par curiosité mais sans savoir ce que c'est :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
-"Lost Replay" de Gérard Watkins du 7 janvier au 3 février 2013, parce qu'il y a notamment Anne Alvaro...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- "La légende de Bornéo" par le collectif l'avantage du doute du 4 au 26 juin 2013</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- "Mes jambes, si vous saviez quelle fumée..." de Bruno Geslin et Pierre Maillet du 12 au 30 juin 2013 car c'est d'apres l'oeuvre de Pierre Molinier que j'adore</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Réservation et abonnements sur : <a href="http://www.theatre-bastille.com/">Le site du Théâtre de la Bastille</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<u>Le théâtre de la Colline :</u></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- "Tristesse animal noir" d'après Anja Hilling, mise en scène Stanislas Nordey du 11 janvier au 2 février 2013</div>
<div style="text-align: justify;">
Parce que je ne rate jamais un spectacle de Stanislas Nordey, qui est un metteur en scène toujours en recherche, en sculpture du texte et des comédiens.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- "Le cabaret discrépant" d'après Isidore Isou, mise en scène Olivia Granville du 25 janvier au 16 février 2013</div>
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Pour Manuel Vallade qui est un excellent comédien et pour l'auteur que je ne connais pas.</div>
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Réservation et abonnements sur : <a href="http://www.colline.fr/">Le site du théâtre de la Colline</a></div>
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<br /></div>
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Le théâtre Gérard Philippe TGP de Saint Denis :</div>
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- Diptyque du théâtre Pôle Nord "Oh mon Pays !" (soit "Sandrine" et "Chacal") de Lise Maussion et Damien Mongin, spectacles grandeur nature de vie nature, si vous les avez raté l'an passé, rattrapage indispensable du 29 mars au 9 avril 2013</div>
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Réservation et abonnements sur : <a href="http://www.theatregerardphilipe.com/tgp-cdn/">Le site du TGP</a></div>
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<u>Le théâtre du Rond Point :</u></div>
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- "Mon dernier cheveu noir" de Jean-Louis Fournier, mise en scène Anne Bourgeois du 17 octobre au 10 novembre 2012, dont j'avais vu une adorable et talentueuse mise en scène, j'ai envie de revoir son travail. Elle a mille idées et transforme en conte pour adulte, toutes les histoires.</div>
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- "Artaud" de Tom Peuckert mise en scène Paul Plamper, du 14 au 18 novembre 2012, on ne rate rien sur Artaud, c'est comme ça...!</div>
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Réservation et abonnements sur : <a href="http://www.theatredurondpoint.fr/">Le site du Théâtre du Rond Point</a></div>
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Le théâtre de la Ville :</div>
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-La cité du Rêve" de Krystian Lupa, du 5 au 9 octobre 2012, car il faut voir le travail de ce metteur en scène polonais très original, que je ne connais pas encore...</div>
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- "The four seasons restaurant" de Romeo Castellucci du 17 au 27 avril 2013, pour Castellucci que je ne connais pas encore et dont j'entends parler tout le temps...</div>
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Abonnements uniquement, ou réservation sur place 3 semaines avant</div>
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Le théâtre des Bouffes du Nord :</div>
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- "Quand on pense qu'on va vieillir ensemble" des Chiens de Navarre, du 14 au 25 mai 2013, il ne faut pas rater ce collectif déjanté dont j'ai si souvent parlé sur ce blog, qui sont pour moi à la pointe de la création théâtrale aujourd'hui, à suivre dans tout ce qu'ils font !</div>
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Réservation sur <a href="http://www.bouffesdunord.com/">le site du théâtre des bouffes du nord</a></div>
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<u>Théâtre national de Chaillot :</u></div>
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-"Roméo et Juliette" de Shakespeare, mise en scène David Bobée, du 15 au 23 novembre 2012</div>
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Après son merveilleux et sombre Hamlet, j'ai hâte de voir ce qu'il présentera sur Roméo et Juliette. Ce jeune metteur en scène esthète, présente un travail très visuel et à tiroir. A suivre</div>
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- "Seuls" de et avec Wajdi Mouawad, du 19 au 29 mars 2013, c'est une reprise, à voir pour ceux qui l'ont raté, un texte dit par l'auteur, ce qui est rare chez Mouawad.</div>
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Réservations et abonnements sur : <a href="http://theatre-chaillot.fr/">Le site du théâtre de Chaillot</a></div>
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Voilà à bientôt pour d'autres conseils...!Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-31645366519255723112012-06-20T10:52:00.000-07:002012-06-20T10:53:20.736-07:00Je m'occupe de vous personnellement - Yves-Noël GenodCréation au théâtre du Rond Point jusqu'au 24 juin 2012<br />
avec Valerie Dréville, Marlène Saldana, Alexandre Styker, Lorenzo de Angelis, Dominique Uber et d'autres...<br />
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Devant un plateau nu, quelques plantes près des fenêtres ouvertes sur la rue, Yves-Noël Génod nous accueille depuis les gradins, en faisant tirer quelques cartes sur lesquelles sont notées des citations. Il nous accueille pour mieux nous ensorceler ensuite, nous glisser dans son monde. </div>
<br />
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Son travail est une sorte de théâtre "performatif", sous forme de successions de tableaux poétiques que l'on peut s'approprier (ou pas) selon les déambulations des comédiens. Par exemple cela commence par un jeune homme qui s'asperge d'eau en écoutant la Callas, entre naïveté et vraie candeur (que l'on perd un peu de vue de nos jours) avec une légère ironie. Puis Marlène Saldana apparaît avec un masque de François Hollande et jette une vraie dérision sur le plateau, avec sa grande classe désinvolte. </div>
<br />
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Le temps est une flânerie, une lente observation extérieure et intérieure, on lutte légèrement pour ne pas se laisser prendre mais c'est avec délice qu'on embarque. Les comédiens jouent avec ce qui est là, s'interpellent, ou restent dans leurs bulles, ils se croisent, se parlent, se quittent. Nous nous perdons dans le jeu de nos attentes, dévidant les pelotes de laines mentales qu'ils nous laissent, afin que nous imaginions notre propre histoire. </div>
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Il s'agit parfois de perdre le regard en créant différents points de vues, et nous laisser choisir ce que nous souhaitons, comme chez Régy, le spectateur est actif dans la représentation, par l'effort intellectuel qu'il doit fournir. Certains n'ont pas la patience et sortent. Cela demande une propension à la rêverie ou d'accepter de baisser les armes. Celui-ci danse, celle-là éclate un moustique sur le mur, cette autre branche son portable... C'est un peu sans filet pour les comédiens qui composent, même s'ils ont sans doute un canevas, et perturbant pour les spectateurs non avertis à la Génod-manie. Il interroge ainsi notre capacité au rêve éveillé et étire le temps jusqu'à jouer avec la limite de la patience ce qui est à la fois risqué et habile. Il détourne l'attention par son procédé, décale le regard, pique de l'humour dans le drame et inversement, nous force sans cesse à remettre en question notre habitude. </div>
<br />
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Valérie Dréville lit des extraits d'écrits d'Hélène Bessette, notamment sur le suicide, et là encore les opposés s'attirent ; la légèreté, le drame... Tout peut paraître absurde comme une loupe posée sur les inconscients de chacun, ou les rêves mêlés de leurs propres sens, se révèlent à qui veut. Un homme animal utilise une poule comme mitraillette, Marlène essaye d'accrocher une boule de noël à un arbre invisible, le jeune homme prend de la lumière dans ses bras, et Valérie lit... Les comédiens se mêlent à nous et l'on se prend à avoir envie d'aller jouer avec eux. C'est là qu'est la force du travail d'Yves-Noël Génod, nous faire croire qu'il nous attire dans son monde, alors qu'il essaye de nous révéler le notre.<br />
<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKbrpKgJKQBJSDcyIR45L9yDE4CrnQr_-XMG8RGOefDD5I82aw5IWNsxydb8-Pipx9WQ8MdkYDnWcyl-BmGWEZGb7zMl9Ub4rwHbwafU2SYhl31PThyTKQ73Sd0_5-L2cNvmOQyhMdzQzX/s1600/Francois+stemmer.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKbrpKgJKQBJSDcyIR45L9yDE4CrnQr_-XMG8RGOefDD5I82aw5IWNsxydb8-Pipx9WQ8MdkYDnWcyl-BmGWEZGb7zMl9Ub4rwHbwafU2SYhl31PThyTKQ73Sd0_5-L2cNvmOQyhMdzQzX/s320/Francois+stemmer.png" width="215" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: xx-small;">photo François Stemmer</span></div>
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<br />
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Dans l'encadrement d'une porte des choses semblent se passer derrière, comme dans la vie, les spectacles d'Yves-Noël Génod se ressemblent et sont toujours différents. Ils sont comme des bulles de savon oniriques que l'on suit des yeux en se demandant quand elles vont éclater, pour finalement nous laisser des traces d'émerveillement. </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Voilà c'est une histoire d'ambiance plus qu'une histoire à suivre, avec des tonnes de surprises, venez prendre vos deux heures de Génod, il s'occupe de vous personnellement, en vous faisant vous occuper de vous personnellement... ça vous fera un peu d'air dans ce monde de brutes...</div>
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<br /></div>
<br />Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-54398535480039925552012-06-14T10:18:00.000-07:002012-06-14T10:18:11.555-07:00Ma chambre froide - PommeratReprise au théâtre de l'Odéon (Ateliers Berthier) de l'excellente pièce de Joël Pommerat "Ma chambre froide" jusqu'au 24 juin.<br />
<br />
Lire ici la critique que j'ai écrite lorsqu'elle a été joué la première fois : <a href="http://neigeautheatre.blogspot.fr/2011/03/ma-chambre-froide-pommerat.html">ICI</a>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-32678610893549654072012-06-07T08:55:00.000-07:002012-06-07T08:55:12.768-07:00My Secret Garden - Richter - NordeyReprise au théâtre du Rond Point du 7 au 24 juin de l'excellent spectacle de Falk Richter et Stanislas Nordey "My Secret Garden" qui a été présenté au festival d'Avignon en 2010.<br />
<br />
Je vous le conseille vraiment, c'est une création très contemporaine et brillamment jouée.<br />
<br />
La chronique de l'époque est à lire <a href="http://neigeautheatre.blogspot.fr/2010/07/avignon-nordey-richter.html">ICI</a>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-61979248578952767562012-05-24T07:45:00.001-07:002012-05-24T07:45:14.770-07:00Les Quatre Jumelles - Copi - Rabeux<div style="text-align: justify;">
texte de Copi, mis en scène par Jean-Michel Rabeux</div>
<div style="text-align: justify;">
avec Claude Degliame, Georges Edmont, Marc Mérigot et Christophe Sauger</div>
<div style="text-align: justify;">
Scénographie, costume et maquillages Pierre-André Weitz</div>
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jusqu'au 23 juin au théâtre de la Bastille</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cela commence dans une arène construite pour cette mise en scène, les spectateur encerclant une petite scène constituée d'une boule de lumière et d'un socle géant. En sortent, telles des vers luisants tapis à la sortie de la lune, deux jumelles de blanc vêtues. Tout de suite elles veulent se droguer pour sûr, ce sont des travestis, pour sûr, elles sont hystériques et meurtrières ou suicidaires, on ne sait plus, pour sûr, nous sommes dans Copi jusqu'au cou. Bientôt rejointes par deux autres jumelles, identiquement vêtues, toutes prêtes à se droguer, à s'entre-tuer, à voler de l'argent, à mourir dignement et surtout à s'insulter copieusement... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La scène en rond, comme le texte tourne en rond, la situation inextricable, sont-elles quatre vraiment ou une seule ? Elles se tuent vraiment, et ressuscitent, elles se droguent vraiment, et veulent mourir pour de bon... Est-ce un jeu ? Rapidement, bien sûr tout devient oppressant et répétitif, comme un reflet des effets de la drogue et de la solitude. Aujourd'hui faut-il rappeler qui était ce génie de Copi, Argentin exilé en France, homosexuel, drogué, fuyant les fascistes de son pays, mourant du sida dans les années 80, peu monté encore car tellement déjanté et borderline, qu'il fait souvent peur ? Bien sûr Jean-Michel Rabeux qui l'a connu, est le metteur en scène voué à le jouer sans trop le trahir, tant ils partagent le baroque et le goût pour la douce provocation. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le public est perplexe, certains rient aux éclats, d'autres se regardent consternés, quelques uns sortent une fois qu'ils réalisent qu'il ne se passera rien "de plus" que cette folie amère qui tourne et triture les méninges. Copi met mal à l'aise forcément, il appuie là où ça fait mal, avec fracas, et rire démoniaque. On passe une heure affriolante, au rythme des meurtres et des cris, les comédiens sont parfaits, leurs rôles semblent avoir été cousus sur mesure, comme leurs costumes. C'est justement ce qui a fini par m'ennuyer, aucune surprise finalement, du grand Copi, du bon Rabeux comme on l'attendait, travesti et maquillage, sans contre pied, sans ironie, où la répétition passe un peu à coté du comique. J'aurais peut-être rêvé quelque chose de jamais vu, un Copi sans paillettes, plus sobre, pour tenter l'expérience audacieuse d'y entendre son texte autrement.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Spectacle à voir bien sûr, pour le talent de tous ces protagonistes, et le plaisir du théâtre du corps et du sang.</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhel2d8CTaxkamDrJHh42TgV12d6V1sgnaJkEoTu-hfwCwolAVLi01WHgGQhwHJzdM9GlJfZGjB8H025RFqx1vQkUbtg68bOaZFQrPrgDlqa5WQFV8T_ogQOb2wsOaODRXzI71jnUqgYikb/s1600/Image+1.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="247" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhel2d8CTaxkamDrJHh42TgV12d6V1sgnaJkEoTu-hfwCwolAVLi01WHgGQhwHJzdM9GlJfZGjB8H025RFqx1vQkUbtg68bOaZFQrPrgDlqa5WQFV8T_ogQOb2wsOaODRXzI71jnUqgYikb/s320/Image+1.png" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: xx-small;">Claude Degliame / Christophe Sauger</span></div>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-59187053632381573102012-05-21T05:10:00.000-07:002012-05-21T05:10:11.370-07:00Temps - Mouawad<div style="text-align: justify;">
Texte et mise en scène Wajdi Mouawad</div>
<div style="text-align: justify;">
avec Marie-Josée Bastien, Jean-Jacqui Boutet, Véronique Côté, Gérald Gagnon, Linda Laplante, Anne-Marie Olivier, Valeriy Pankov, Isabelle Roy</div>
<div style="text-align: justify;">
Théâtre de Chaillot jusqu'au 25 mai 2012</div>
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<br /></div>
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Difficile de se prononcer sur ce dernier opus du très talentueux Wajdi Mouawad. A priori j'aime beaucoup son travail, j'ai adoré la trilogie "Incendies, Forêt, Littoral", et beaucoup aimé "Ciels"... Nous sommes ici toujours dans la grande épopée familiale, dans les secrets qui se révèlent au fur et à mesure, les drames de chacun qui deviennent les troubles de tous, par les liens qui les unissent... Nous avons encore au menu la tragédie tragédienne, la noirceur de l'âme humaine, ses contradictions, ses amours absolues... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Noëlla de la Forge, muette suite à l'immolation de sa mère, provoquée par la révélation de l'inceste entre le père et l'enfant, décide de convoquer ses frères, afin de statuer sur l'héritage, le père étant mourant. Le décor est planté, nous sommes en pleine sinistrose, les ingrédients Mouawadiens cités plus hauts sont tous regroupés, sans presque de surprise. Les comédiens sont bons, la scénographie efficace. Le rythme en revanche est à la fois oppressant et un peu lent parfois. Noëlla étant muette, elle est traduite par une interprète en langage des signes, et l'un des frères est russe, traduit par son amie. Il y a du coup parfois deux traductions à la suite ce qui ralenti les échanges. Certaines fois cela tombe bien, car un rythme étrange s'installe, un suspens, un temps mort, et d'autres c'est pesant. </div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjD3R_dw7cldKLFSe62XrVhTfedJc7D9hDrKOHj_GUYBwTfGcJma0CrgbhK_Tnvctpd5ZZLtktr7ZP11VL-5An2J716ibIA0PJ8qXoQwDFcA0ifsjFNU_kU2C-PRH7OXdgXKHx_DE4N7nVx/s1600/Yann+Doublet.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjD3R_dw7cldKLFSe62XrVhTfedJc7D9hDrKOHj_GUYBwTfGcJma0CrgbhK_Tnvctpd5ZZLtktr7ZP11VL-5An2J716ibIA0PJ8qXoQwDFcA0ifsjFNU_kU2C-PRH7OXdgXKHx_DE4N7nVx/s320/Yann+Doublet.png" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: xx-small;">photo Yann Doublet</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je passe sur l'histoire qui est ce qu'elle est, pour le coup elle ne m'a pas passionnée. Le point primordial je pense de cette pièce, c'est le traitement de l'inceste et de la folie du père. Sur cela je suis mitigée. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D'un côté j'ai trouvé l'auteur efficace, ne laissant aucun répit au spectateur, ne lui épargnant aucun détail, aucune abomination, tout en maintenant un aspect de pitié sur ce père malade... Le jeu psychologique est assez fort et l'ambivalence que l'on peut ressentir, nous manipule au bon sens du terme. La musique de Bertrand Cantat nous met mal à l'aise juste ce qu'il faut sur le sentiment de juger un monstre ou de voir le fou artiste créateur dans son art (le père incestueux est un poète génial). Nous avons matière à réflexion, et des scènes poignantes. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D'un autre côté, j'ai vraiment été choquée, comme je peux l'être par Lars Von Triers parfois, par l'acharnement dans le malheur, dans la provocation, dans le jusqu'auboutisme du sinistre. Même si Mouawad nous offre une fin salvatrice, je ne suis pas sûre que les masturbations du père étaient indispensables. Je crois que j'aurais voulu un peu plus de pudeur, et de subtilité, mais ce voeu pieu ne s'associe pas vraiment au style et au but que poursuit l'auteur il me semble, dans cette pièce. Aussi je reste assez partagée, je crains que Mouawad n'aille trop loin, ou ne devienne une parodie de lui-même, à force d'enfoncer un clou déjà bien entamé, dans le portrait parfois atroce des âmes. Je le préfère optimiste et créateur comme dans "Ciels". </div>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-29006358382992699522012-03-28T07:58:00.002-07:002012-03-28T08:03:50.157-07:00Notre Printemps - Das Plateau<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW6SPtlaqP_ZsgHfVfwyLS7GpIrn8o3g4IEBnqHfri8vzP9dt9cpgWJ5eU8IcEEaItwcTwlobh_-muTxSc6xkwFJBpTr-xYpjqhVHGFPtWXMT5d7zHfVKyYafnYCUiovzHgxLjGYxUScqY/s1600/Das+Plateau.png" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 218px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW6SPtlaqP_ZsgHfVfwyLS7GpIrn8o3g4IEBnqHfri8vzP9dt9cpgWJ5eU8IcEEaItwcTwlobh_-muTxSc6xkwFJBpTr-xYpjqhVHGFPtWXMT5d7zHfVKyYafnYCUiovzHgxLjGYxUScqY/s320/Das+Plateau.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5724962737381227922" /></a><br /><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">"Notre Printemps" par le collectif Das Plateau</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">texte Jacques Albert, mise en scène Céleste Germe, musique Jacob Stambach</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">avec Maëlys Ricordeau, Hadrien Bouvier, Denis Eyriey, Jacques Albert et Gaëtan Brun-Picard</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Ce qui m'a tout de suite plu dans ce projet, c'est le mélange des styles. On commence par une nappe sonore, on enchaîne avec un film, on glisse vers de la danse, on a presque fini avec du théâtre et on termine par de la performance. Le collectif Das Plateau est constitué d'un auteur, d'une metteur en scène, d'une comédienne et d'un créateur de musique. Ils se mélangent, créent, proposent et voici leur dernière création "Notre Printemps". L'idée est belle, le projet ambitieux et ils relèvent le défi avec audace. </p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">L'histoire d'Hélène et Pierre, un jeune couple amoureux, qui a un bébé, des amis, une maison... Et puis un jour Pierre tombe malade, c'est une épreuve. Apparemment il s'en remet... Et puis un jour Pierre meurt. C'est l'histoire du film, esthétique années 70, comédiens fougueux et frais, mise en scène douce, précise et tendre. </p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Au retour plateau une danse assure la transition avec le théâtre. C'est un beau moment, la création musicale s'épanouit au rythme des pas et des mouvements, comme une respiration, et pourtant nous retenons encore notre souffle, car notre gorge est serrée. L'histoire qui s'est déroulée est si triste.</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Le théâtre maintenant, et le jeune couple ainsi que le frère du jeune homme autour d'une table, boivent un verre, l'air de rien... Et puis au fil de la conversation, on entend une possibilité d'explication de toute l'histoire. C'est une grille de lecture, mais il y en a d'autres... Le jeu sur la mort, le passé, le présent, et le fait de savoir... </p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">C'est bien joué, les comédiens sont attachants et justes, et le canevas du projet est réussi. La danse et la performance du dernier tableau m'ont parlé, m'ont émue. J'aime aussi énormément la musique, qui est plus que cela, une vraie enveloppe sensorielle. On est touché par leur jeunesse et leur fraîcheur tout au long du spectacle, et il y a une grande maîtrise de l'ensemble, ça se tient. </p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><br /></p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Maintenant j'en ressors aussi avec des questions quant à la dramaturgie qui me semble-t-il, nous perd un peu en route. A trop vouloir suggérer, on ne sait plus très bien ce qu'ils veulent dire. Nous avons presque les éléments du tragique, mais il nous manque un dénouement qui soulagerait les tensions dans ce cas, ou bien un parti pris clair car les thèmes sont trop foisonnants. L'esthétisme 70's est ravissant mais peu crédible et surtout paraît gratuit. Mais le travail n'en est pas moins touchant et émouvant. Ils semblent présenter des thèmes qu'ils n'ont eux-mêmes pas vécu (un enfant, la maladie du conjoint et sa mort, les années 70...) ce qui rassemble leur projet autour du fantasme, et c'est peut-être ce qui me laisse perplexe, le survol. La temporalité est explosée ce qui est une belle tentative, mais du coup les thèmes abordés n'en semblent qu'effleurés, et on risque de rester dans l'illustration. </p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><br /></p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">C'est le risque intrinsèque que prend un collectif, la dilution du propos. A côté de ça, pour un ensemble de voix justement, je trouve qu'ils ont réussi une unité de style, une ambiance, une couleur, et surtout l'envie de multiplier le champ créatif, et cela aussi c'est à saluer et encourager. </p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Au théâtre de Gennevilliers jusqu'au 1er avril 2012</p>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-59305443088878577992012-03-24T03:59:00.000-07:002012-03-28T08:04:13.434-07:00Pré-Programme Avignon 2012Vous pouvez découvrir ici le pré-programme du In du festival d'Avignon 2012 :<div><br /></div><div><a href="http://www.festival-avignon.com/fr/Prog">ICI</a></div><div><br /></div><div>Avec quelques créateurs que j'aime beaucoup comme Marthaler, Steven Cohen, Josef Nadj, Ostermeier entre autres...</div>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-37786518424463038192012-03-23T03:15:00.004-07:002012-03-23T03:20:09.212-07:00Se Trouver - Pirandello - Nordey<div style="text-align: center;"><br /></div><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">"Se trouver" de Luigi Pirandello, mis en scène par Stanislas Nordey</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">avec Emmanuelle Béart, Claire Ingrid Cottanceau, Michelle Demierre, Vincent Dissez, Raoul Fernandez, Marina Keltchewsky, Frédéric Leidgens, Marine de Missolz, Laurent Sauvage, Véronique Nordey et Julien Polet.</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">au théâtre de la Colline jusqu'au 14 avril 2012</p><div style="text-align: center;"><br /></div> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">"Se trouver" est une oeuvre importante de Pirandello : cette pièce met en scène une comédienne, prise entre les réalités de son métier et ses désirs de vie. C'est un texte très dense et qui oscille entre accessibilité et obscurité. D'un côté des conversations ordinaires sur le thème être actrice et "jouer" ou "vivre" ses rôles, ressentir ou non les émotions des personnages, le défi de se "trouver" soi-même parmi le foisonnement des compositions. D'un autre côté des réflexions intenses partagées entre cette actrice et celui qui tentera de la faire exister en dehors de son art : son amour Ely. Ce thème autant philosophique qu'artistique est qui est sans doute à débattre à l'infini et à vivre d'autant de manières qu'il y a d'hommes, n'en est pas moins passionnant. Où sommes-nous quand on créée et "qui" créée finalement ? Et bien entendu comment se trouver dans tout cela, soi et par rapport aux autres ?</p><div><div style="text-align: center;"><br /></div> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Donata la comédienne (littéralement "Donnée") traverse cette recherche au cours de la pièce. Celle qui se donne entièrement à son art, à ne plus s'appartenir, ne plus avoir de vie à elle, être un objet pour les autres, une image... tente soudainement d'exister lorsqu'elle rencontre Ely, artiste peintre, libre et sans attache. Seulement celui-ci refusera son don au théâtre et souhaitera qu'elle se donne à lui. Ici la réflexion philosophique de l'art se confronte à la sociologie, comment une femme peut-elle s'émanciper (années 30, années du texte) et à la psychologie plus largement, comment exister aussi dans l'amour d'un autre ? L'amour, que cela soit d'un art ou d'un autre, rend-il libre ou aliène-t-il ?</p> <p style="text-align: center;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Autant de pistes, d'envie de se triturer les méninges, à la manière d'une introspection artistique, font que l'on peut regarder la pièce en réfléchissant. Et cela comporte les défauts de ses qualités... On décroche parfois, surtout lorsque le texte devient tortueux. Du reste l'interprétation est excellente, Emmanuelle Béart correspond très bien au rôle, elle est juste dans son jeu, et la mise en scène de Stanislas Nordey, toute en frontalité comme souvent, est grandiloquente et élégante. C'est propre et presque scolaire, j'ai personnellement regretté le manque de "corps". Même si Vincent Dissez tente d'en donner et si Emmanuelle Béart est une actrice charnelle, le tout reste très intellectuel. Je m'étonne car je trouve que Stanislas Nordey est un comédien physique et qui n'hésite pas à recruter des comédiens qui le sont aussi (notamment Laurent Sauvage...) mais ici il fige le tout, comme s'il craignait que le propos ne se disperse et qu'il voulait nous concentrer sur les mots. Cela fonctionne et cela permet en effet de bien entendre l'auteur. Mais pour une pièce comme celle là, où il est tant question de vivre dans son corps, de désirer, de vouloir posséder l'autre, et même qui tente parfois des audaces sensuelles dans les mots, je trouve que c'est resté trop cérébral. C'est une frustration plus qu'une véritable critique, une envie que le travail de Nordey se "salisse" un peu, et qu'il devienne alors assez incontournable.</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><br /></p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">A voir pour l'efficacité.</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><br /></p><div style="text-align: justify;"><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0UvPPyMnfiTyBNGbk4ST5MW5MT8BfGTQojCMZq5YjG9PBgRUgvzQSx092T9rDZ4wT2wrSs__c3HalG5qYoxknDexsb-A3fEd5PIFtx2t4d7EjSgkomZ-HJ8Ml2Wzrz4hBIFUgxqW4t8x0/s320/Elisabeth+Carecchio.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5723034339722873314" style="display: block; margin-top: 0px; margin-right: auto; margin-bottom: 10px; margin-left: auto; text-align: center; cursor: pointer; width: 189px; height: 320px; " /></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:78%;">Photo Elisabeth Carecchio</span></div></div>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-43272000153212937762012-03-14T06:44:00.004-07:002012-03-23T03:20:23.638-07:00La Confusion - Nimier - Prugnaud<div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Texte de Marie Nimier, mis en scène par Karelle Prugnaud</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">avec Xavier Berlioz et Hélène Patarot, musiciens Fabien Kanou et Bob X</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">au théâtre du Rond Point jusqu'au 7 avril</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Un bien surprenant tapis de peluches multicolores et une femme étendue en son coeur, dont la fumée de la cigarette emplit l'air, apparaissent après l'introduction faite par Karelle elle même. Une femme qui se perd dans ses réflexions et qui nous emmène au fil des ans... Elle se souvient, elle a vécu avec sa mère et un beau-père, un chien Kiki, et le fils de son beau-père... Un presque frère, tout sauf un frère... Une femme amoureuse, une femme qui semble agitée du cibouleau, qui gobe des médicaments et repasse ses peluches en même temps que ses souvenirs. Un petit bout de femme que cette Hélène Patarot, surprenante, émouvante, détonnante. Puis des hommes-chiens en cages sont lâchés sur le plateau, en costume de scène, ils déambulent au rythme de leurs cris. Les mises en scène de Karelle Prugnaud sont toujours un peu dans l'humaine ménagerie, un théâtre performance, qui lie les genres, musique à fond, fards et mots, talons compensés et hommes maquillés, une explosion de couleurs qui tutoie aussi parfois l'univers manga.</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Au grès des échanges entre Sandra et Simon, deux enfants élevés ensemble mais pas frères et soeurs, dont on découvre la passion ravageuse, impossible, qui les a détruit tous les deux au fil de leurs vies ratées... La mise en scène fourmilles d'idées et de rebonds, à la lisière comme est le texte, de la folie et de la perte. Le public parfois un peu âgé du Rond Point semble perplexe et c'est assez jouissif. Beaucoup d'images plastiques, parfois X, de poses arts plastiques et de musique électrique, c'est le théâtre magique de Karelle Prugnaud. Le texte est sublimé, et autant parfois les mise en scènes manquent d'idées, autant celles de Karelle Prugnaud n'en manquent pas, il faut même trier un peu, s'approprier les messages et découvrir comme dans un coffre à jouets trop plein, ceux qui résonnent en nous. De bons comédiens, une histoire poignante, le tout dans un melting pot de sensations et de couleurs...</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Un bonbon acidulé à voir au Rond-Point encore jusqu'au 7 avril 2012.</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Un article sur <a href="http://unsoirouunautre.hautetfort.com/archive/2012/03/11/la-confusion.html">Un soir ou un autre</a></p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><br /></p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Photo Giovanni Cittadini</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica"><img style="text-align: justify;display: block; margin-top: 0px; margin-right: auto; margin-bottom: 10px; margin-left: auto; cursor: pointer; width: 253px; height: 320px; " src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdrXD6VsuBMQBC3FFamsW4Ube_uBjDYPffLq9eXNvatsjxhDD6XbPchcLJ4HjwWEXGX1KmTf7lsiA6TZ9nBMxIOYYKSfHaTxU0fNV3ceZP36tp-NI_0EEw5cnAqqrCf1Crcsczvg9I2Am-/s320/Image+3.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5719748488316992610" /></p>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-38621646721989938232012-02-08T05:59:00.000-08:002012-03-14T07:53:33.076-07:00Nous avons les machines - Chiens de Navarre<div style="text-align: center;"><br /></div><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; ">Une création des Chiens de Navarre, mis en scène par Jean-Christophe Meurisse</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; ">avec Maxence Tual, Manu Laskar, Thomas Scimeca, Jean-Luc Vincent, Anne-Elodie Sorlin, Céline Fuhrer, Robert Hatisi, Caroline Binder</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p><p style="text-align: center;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Il est fort difficile, voire impossible, de parler d'un spectacle des Chiens de Navarre sans en dévoiler le contenu. Or les effets de surprise sont fort importants dans leurs dispositifs scéniques, même si l'on retrouve malgré tout, une sorte de formule qui en fait leur marque de fabrique. Cela dit au regard du nombre d'articles parus sur ce dernier spectacle, certains d'entre eux ont été dévoilés.</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Tout d'abord l'harangue au public, lorsque nous entrons dans la salle, les comédiens culs nus et masqués nous interpellent depuis les loges. Cela pose une sorte de décor de base, une ambiance nous dirons... A peine assis nous rions déjà et le décalage avec ces personnages mi nus qui nous souhaitent la bienvenue ou nous agressent, ou encore tentent de nous éduquer, établissent un rapport comédiens / public qui nous porte immédiatement à réfléchir sur notre position. Que venons nous voir, et qui et pourquoi et encore... où ? L'obscène est là, au sens de la marge de la scène, de ce qui est "regardable" ou pas. </p> <p style="text-align: center;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Ensuite leur fameuse table et la réunionite aigue qu'ils malmènent depuis plusieurs spectacles, l'humain parle à l'humain en vue de lui organiser sa vie dans sa société. Un regard encore une fois croisé sur ce qui peut nous réunir, autour d'une table, ou pas. Cette fois il s'agit de plusieurs associations humanitaires, un projet commun avec la mairie et tous les clichés y passent. Jongler avec les clichés qui ne sont jamais qu'une exagération d'une chose méconnue, comme le grotesque l'est d'une chose vraie, nous ramène au plus près de ce que nous ne voulons plus voir. Ou de ce qui nous brûle les yeux tous les jours. D'ailleurs cette fois là, ça leur a bien explosé au visage (et paf un doigt en moins Thomas...). </p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><br /></p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjITZzjHfd7bWs-AHywlNVkjqWE-YNA3AAVrU3RqSDEi_fpy43LZo9nhg7AkE3CgxKRr6FqFosNwrz-y-UuhIwEqcFg1TB4dOmQaTfq3StdNRiC-sWLmH_GdIGzxnKSFlhscYJgYNfW9pWU/s320/chiens.jpeg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5706766069087668786" /></p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Nous prenons ensuite une navette à travers l'espace temps et allons voir si les clichés se portent toujours aussi bien sur Pluton en 2312... ou quelque chose d'avoisinant. Qu'on soit à St Martin en Brie ou dans le cosmos avec les petits hommes verts, les chefs sont toujours des trous du culs. Tour de force du comédien Maxence Tual, brillant du début à la fin, qui n'hésite pas à plonger corps et âme dans son rôle, offrant son corps à tous, audience et personnages qui le dévorent.</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Bref, ici tout est rassemblé : le corps, le monde, la politique, le sexe, la vie, la mort, l'art... tout ce qui nous unit ou nous sépare, le théâtre le plus vivant qui soit, celui qui d'adresse à la vie qui est en nous, pour peu qu'il en reste. Et d'accepter de se faire secouer, mise en abîme abîmée sur le plateau de ce que sont nos âmes endormies, malmenées, saoules des carcans et de ses dirigeants, que cela soit de l'ordre établi comme de l'habitude sociale qui nous assomme. Les Chiens de Navarre ont ce don de faire des allers retours constants entre situations réelles et imaginaires, jouant au tennis avec notre cerveau, en espérant que quelque chose en sorte. Au mieux, une révolution ? Au moins un état des lieux... </p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">La scène d'anthropophagie m'a fait penser à celle des "Souffrances de Job" d'Hanokh Levin mise en scène par Laurent Brethonneaux à l'Odéon, ou peint et nu, Job est sacrifié tel le Christ, sur l'autel de l'humanité. Magnifique...</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">En sortant on se demande si les Chiens de Navarre qui sont pour moi devenus des incontournables du théâtre contemporain, à la frontière même de la performance d'ailleurs, pourront aller plus loin que cet opus, car ici on n'est pas loin du dépassement de bornes, c'est ce qui les rend géniaux.</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">A voir :</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 13px/normal Arial; "><b><i>LA :</i></b></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 13px/normal Arial; "><i>du 26 au 28/01 à la Maison des Arts de Créteil</i></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 13px/normal Arial; "><i>du 1er au 4/02 au Centre Pompidou Paris</i></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 13px/normal Arial; "><i>du 8 au 9 /02 au Théâtre de Vanves</i></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 13px/normal Arial; "><i>du 6 au 12/04 au Théâtre de Gennevilliers LIEN <a href="http://www.theatre2gennevilliers.com/2011-12/fr/programme/77-nous-avons-les-machines.html">ICI</a></i></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 13px/normal Arial; color: rgb(134, 57, 100); "><a href="http://www.chiensdenavarre.com/"><i>www.chiensdenavarre.com</i></a></p>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-48639003446193628192011-12-12T01:04:00.000-08:002012-03-14T07:53:33.077-07:00Golgotha Picnic - Garcia<div style="text-align: center;"><br /></div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj07aakxBQRQUpEXMpQLpqMlprI4EamdcU1zvuwkO7u4R-20PTg5tW9R-OBLVtzM-RLkchHBlTZ9rY5GtLP3lpPWfHrf8xaiHM99H26cFcQU56rA_IBX-fZnOpDkOWn-5uSXtXQv26-DMfe/s1600/Image+9.png" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 294px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj07aakxBQRQUpEXMpQLpqMlprI4EamdcU1zvuwkO7u4R-20PTg5tW9R-OBLVtzM-RLkchHBlTZ9rY5GtLP3lpPWfHrf8xaiHM99H26cFcQU56rA_IBX-fZnOpDkOWn-5uSXtXQv26-DMfe/s320/Image+9.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5685289806769255762" /></a><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Création de Rodrigo Garcia</div><div style="text-align: justify;">avec Gonzalo Cunill, Marino Formenti, Nuria Lloansi, Juan Loriente, Juan Navarro, Jean-Benoit Ugeux</div><div style="text-align: justify;">Musique Joseph Haydn</div><div style="text-align: justify;">Théâtre du Rond Point jusqu'au 17 décembre 2011</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Bien sûr ces temps derniers, beaucoup de bruit a été fait autour de cette création ainsi que de celle de Castellucci au Châtelet, à cause des réactions des catholiques intégristes. Il est vrai qu'il est difficile donc de juger la pièce en dehors de cette actualité. Lorsqu'on arrive au théâtre du Rond Point on est forcément estomaqué par le dispositif policier mis en place. Il est nécessaire de franchir 4 barrages avant de rentrer en salle, fouille au corps, détecteur de métal... On se croirait à l'aéroport. A mon sens c'est triste d'en arriver là. Qu'en 2011 on en soit encore avoir recours à la police pour permettre à une oeuvre de s'exprimer. Quelques semaines après l'attentat dont a été victime Charlie Hebdo pour sa couverture provocante certes, mais surtout humoristique, on sent vraiment une ambiance inadmissible autour de la liberté d'expression et le sujet qui n'en fini pas d'être tabou, les croyances. C'est un véritable sujet de réflexion, alors que nous sommes dans un monde de plus en plus matérialiste, il est toujours aussi compliqué de toucher à la religion. Comme quoi...</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ainsi la création de Rodrigo Garcia commence par un texte d'excuses : "J'ai honte de présenter un spectacle sous la protection d'un tel dispositif" nous dit l'auteur... La salle applaudit. La comédienne commence par une liste d'horreurs que l'humain fait à l'humain depuis la nuit des temps, et là encore cela fait entre autres écho à celles prodiguées par les guerres de religions. Le plateau est recouvert de pain à hamburger, la multiplication des pains d'aujourd'hui ! Le ton est donné, c'est une pièce vraiment drôle et ironique, grinçante à souhait qui se déroule. Le ton habituel de Rodrigo Garcia, une critique de la société, des pires aspects de l'homme mais aussi de son extrême folie créatrice parfois et surtout de son regard malicieux qui peut le sauver, sa capacité justement à s'amuser de tout même du pire. Il est question de Jesus en effet, sous différentes formes, des images plus ou moins caricaturales, extravagantes, provocantes... Mais toujours drôles et surtout, pour peu qu'on y jette un regard concerné, jamais gratuites et empreintes de tendresse aussi. Comme l'on ne critique jamais tant que ceux qu'on aime. La satyre d'un Jesus arnaqueur et flemmard est bien entendu à prendre au second degré (exemple : "sur des millions de gens, il n'y en a que 12 qui l'ont suivi..! ou encore "Argent pourquoi m'as-tu abandonné ?" C'est presque drôle comme une blague). </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Bien sûr il y a de la nudité, des hommes habillés en femme, et une femme déguisée en Jesus, de l'alcool... Un ange déchu qui saute en parachute... Très belle image d'ailleurs. Des êtres qui pourraient être des anges ou des humains ou des Dieux, pic-niquent, palabrent, délirent, racontent... Font des échafaudages de pain avec des vers, se déguisent, se clouent sur des croix, dansent... Boivent, jouent de la musique... vivent en somme, sur le plateau. Mon avis est qu'il faut vraiment manquer d'humour pour voir une attaque frontale de Jesus ou de la chrétienté ou encore de Dieu, mais plutôt un regard sur ce message transmis depuis la nuit des temps. De toute façon il est questionnant de voir que l'on ne peut pas se moquer de la religion, alors que l'on n'hésite pas à se moquer de tout le reste. La création que j'ai faite à l'Etoile du Nord où j'étais moi-même Christ aux seins nus, déclamant le texte d'une prostituée battue, était à mon avis bien plus provocante que ce Golgota Picnic si drôle et satirique (heureusement que je n'ai pas la notoriété de Garcia, j'aurais sans doute été attaquée aussi... mais c'est resté bien confidentiel !).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Au cours de la pièce, Garcia présente des oeuvres d'art, des fresques ou peintures saintes et nous fait visiter le regard de l'homme sur ses croyances. Au final "Les sept dernières paroles du Christ sur la croix" de Haydn sont jouées au piano, instant délicieux qui donne la parole à la non parole, qui réconcilie l'homme, le public, le Christ et la création, qu'elle soit humaine ou divine, dommage que les plus concernés ne soient pas justement présents pour y réfléchir avec nous. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">A voir ce n'est pas complet, ou à acheter, le texte est publié chez Les Solitaires Intempestifs</div><div style="text-align: justify;">et un article ici sur le blog Chronique du RER B qui résume bien aussi ma pensée : <a href="http://leschroniquesdurerb.blogspot.com/2011/12/golgota-picnic-rodrigo-garcia.html?spref=fb">ICI</a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP9Y2atUU1K5viWMh1O_Z2O0UsYhHW8yVj-XIe5bml19JeHBP7a7zILH0SgkpnIYvm_FLfg-j2eDaac7Udy1YjSuksxH3a6SH683aele52tap3OAMY2WBcxgtgChOE27NgaH_flA5UTUEZ/s320/Image+10.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5685290971537332610" style="display: block; margin-top: 0px; margin-right: auto; margin-bottom: 10px; margin-left: auto; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 275px; " /></div>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-82539141362741638052011-12-10T02:08:00.001-08:002012-03-14T07:53:33.077-07:00Coeur Ténébreux - Conrad - De Pauw - Cassiers<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgsodVUsK1hDcS_-zOCbyTVhUW07UxQ0MOi7cmVWy_c4mQWdqMHu2LR3S_-tneQO2NjOeCDTxlZCt4B51CD1lxgogyXVwxbD6OKmNBIcyV36TMmzqfZT_8dsdtmc_CgiZH9-Aj11Dc5Ug7/s1600/Image+11.png" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 222px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgsodVUsK1hDcS_-zOCbyTVhUW07UxQ0MOi7cmVWy_c4mQWdqMHu2LR3S_-tneQO2NjOeCDTxlZCt4B51CD1lxgogyXVwxbD6OKmNBIcyV36TMmzqfZT_8dsdtmc_CgiZH9-Aj11Dc5Ug7/s320/Image+11.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5684438681255566098" /></a><br /><div style="text-align: justify;">D'après "Au coeur des Ténèbres" de Joseph Conrad, adaptation et jeu Josse De Pauw</div><div style="text-align: justify;">Mise en scène Guy Cassiers</div><div style="text-align: justify;">Scénographie Guy Cassiers, Enrico Bagnoli, Arjen Klerkx</div><div style="text-align: justify;">au théâtre de la Ville à Châtelet jusqu'au 11 décembre</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un plateau nu et d'immenses panneaux de bois en fond, qui se meuvent et reçoivent les couleurs vives de vidéos projetées ; c'est une très belle scénographie qui nous accueille dans les premières minutes de ce spectacle. Un homme avance, et nous relate son voyage. L'Afrique peut être, l'Amazonie... Nous nous laissons guider au gré de ses souvenirs. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Puis nous comprenons qu'il s'agit de l'Afrique, du temps des colonies. Le texte est d'une grande beauté, ciselé, précis, si littéraire, il s'entrechoque avec la violence de l'endroit décrit. Le personnage principal joué par Josse De Pauw remonte un fleuve pour aller chercher un homme, quelqu'un d'illustre, quelqu'un dont la pensée a fasciné tant ceux qui l'ont connu. Ici Guy Cassiers et le comédien ont monté un savant jeu de mélange entre l'acteur sur le plateau et les vidéos projetées sur les panneaux de bois. Tous les personnages sont joués par Josse de Pauw, et il se répond à lui même par le biais des projections. Comme un monologue intérieur, une rêverie, ou encore comme dans nos souvenirs, où nous sommes ceux que nous avons rencontrés. Le résultat est magnifique, les panneaux de bois pivotent, le comédien parle, la vidéo répond et se confond avec le comédien qui par un effet de superposition semble être dans la même pièce.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">C'est un très beau moment de théâtre avec un texte qui nous fait réfléchir sur la colonisation et ce que l'Europe devient aujourd'hui, dans les suites directes de cette époque. En cette période trouble cela fait particulièrement écho, et les artistes du théâtre Belge d'Anvers Cassiers et De Pauw nous rappellent ici le devoir de mémoire. Nous sommes transportés par les images violentes et crues, ou par la beauté des paysages sauvages qui nous sont transmis par le biais d'un texte d'une telle qualité. Cela donne envie de lire les livres de Conrad si ce n'est déjà fait.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je regrette juste une forme de monotonie dans la diction du comédien remarquable cependant de précision et de simplicité. On sent un amour profond des mots et pour ce texte qu'il a adapté et que Cassiers met en scène ici. </div><div style="text-align: justify;">A voir rapidement ce joue jusqu'au 11 décembre uniquement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6964326102347448831.post-50992318680227402332011-11-28T12:30:00.000-08:002011-12-08T01:32:28.490-08:00Bullet Park - Cheever - Les Possédés<div style="text-align: center;"><br /></div><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">d'après "Bullet Park" de John Cheever, mise en scène Rodolphe Dana</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">avec David Clavel, Françoise Gazio, Katja Hunsinger, Antoine Kahan, Nadir Legrand, Christophe Paou et Marie-Hélène Roig</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">au Théâtre de la Bastille jusqu'au 22 décembre 2011</p><p style="text-align: center;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><br /></p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">La littérature américaine des années 60 est très inspirante. Je pense à John Fante, à Faulkner, Hemingway, Steinbeck, T. Williams, Capote, Miller, Salinger, Hubert Selby Jr, et j'en passe... Et l'on retrouve saupoudrée cette ambiance si particulière de la famille qui essaye d'être modèle, dans l'oeuvre de Cheever mise en scène par Rodolphe Dana. Ici se croisent deux couples, qui tentent de vivre tranquillement dans cette amérique de banlieue confortable. Paul et sa femme Marietta qui frise la douce folie de la femme au foyer sans enfant qui s'ennuie, découvrent leurs voisins Eliott et Nellie et leur fils Tony. Chacun se débrouille avec ses peurs et ses espoirs, son quotidien et son besoin d'équilibre. Le fils Tony tente de grandir et de se forger une personnalité dans cette amérique bien pensante, ce qui le mènera dans l'impasse de la dépression. Tandis que l'on découvrira que chez les plus propres d'apparence, peut se cacher les pires intentions.</p> <p style="text-align: center;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Comme souvent dans cette littérature américaine, le désespoir n'est jamais loin et il tutoie la folie, la titille et l'appel de ses voeux. Chacun des personnages semble au bord de verser dans quelque chose d'incontrôlable. C'est une réflexion sur la folie ordinaire bien sûr, le désir de se conformer à la société, et peut être ne pas y arriver autrement qu'en surface. Finalement le meurtre n'est pas loin, la dépression non plus, et le sage est celui qui sort du conformisme.</p> <p style="text-align: center;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; min-height: 14px; "><br /></p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Le collectif des Possédés qui travaille souvent sur ce "vivre ensemble", suivant les époques et les lieux, rassemble ici encore le souhait de partager les errances et les combats de chacun, dans une société qui, quelle qu'elle soit, comporte des codes qui peuvent être à l'encontre du vivant. Une belle piste de réflexion, même si cet opus n'est pas dans mes préférés. Le jeu étant toujours d'une grande qualité, m'a semblé pour une fois manquer de naturel et de rythme.</p> <p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; ">Collectif à suivre néanmoins.</p><p style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 221px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcej01VHkWETsc-5kMIh_9lg-qpCN8bXd49m21gyylCs8DspkVYFIxeXsR9A4tUShDJidX_8DWmfC3sluzvlVbam26Jh1XU6Rb_GXPhwfK0sk50Khei_pB3FpGfDtTVPgW95tDkJt6e8zb/s320/Image+8.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5681632651442130946" /></p><p style="text-align: center;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Helvetica; "><span class="Apple-style-span" style="font-size:x-small;">photo Raphaël Pierre</span></p>Neigeatokyohttp://www.blogger.com/profile/09615346847385251794noreply@blogger.com0